Mazamet : Jap’In Tarn attire tout le Tarn et au-delà !
Un événement porté par la mairie et les services techniques
« Le succès populaire de Jap’In Tarn ne se dément pas ; ce projet porté à l’origine par la médiathèque municipale a été repris en 2019 par la mairie de Mazamet ; nous avons dépassé les 5600 entrées enregistrées en 2022», explique Claudie Fabre-Aymeric, du service de la Vie locale et dont l’implication dans les événements mazamétains sont connus : le Vide grenier, le Trail de la Passerelle, Octobre Rose, le Marché de Noël, la cérémonie du 11 novembre, etc… Initialement prévu sur un seul jour au Palais des Congrès, Jap’In Tarn s’étend désormais sur tout le week-end ; il comporte deux espaces : l’espace dédié aux exposants avec la partie spectacle, conférences, danse, défilé et l’espace de détente qui accueille les visiteurs pour un thé, une boisson. Ce dernier espace est aménagé en jardin japonais par les services techniques de la mairie ; il héberge aussi une exposition de peintures et de plantes de l’association Airs et Couleurs d’Autan. « Cet espace, précise Claudie Fabre-Aymeric, permet d’accueillir un autre public dans un lieu plus calme ».
Nouveauté : la danse Ke Pop
La nouveauté de cette année fut la danse Ke Pop, danse japonaise et coréenne qui a connu un bon succès à côté des animations traditionnelles comme le défilé Cosplay et autres déguisements. Parmi les conférences données, il en est une qui a retenu l’attention, c’est celle d’Yves Royer sur les Estampes japonaises qui avait discouru l’an passé sur les Jardins Japonais.
Des exposants fidèles et un public conquis
Claudie Fabre-Aymeric poursuit : « Tous les exposants sont très gentils et bienveillants ; ils apprécient à leur arrivée, l’accueil personnalisé qui leur est réservé avec café et viennoiserie, badge et affiche qui leur sont remis ». Parmi ces deniers, nous avons rencontré Daniel Le Sciellour, photographe et intervenant en cirque (Zman, 36 rue St Jacques) ; ce normand d’originel expose à Jap’In Tarn ses sculptures en papier collé ; l’originalité est la matière première issue de pages de livres de récupération : « Mes sources d’inspiration sont les sujets japonais et les mythologies grecques et scandinaves : le château de Namimori a nécessité de 10 à 20 couches de papier et a nécessité 500 heures de travail ». Parmi les autres œuvres exposées, citons Nött, le cavalier de la nuit et Ardyn, prince des abymes. Autre exposant talentueux, le graphiste et calligraphe Hideyo Kaneko ; établi à Tarbes, cet artiste est originaire de Nihigata qui abrite la plus grande centrale nucléaire du monde et produit aux dires de Hidya le meilleur riz du Japon. Ses calligraphies et portraits façon manga témoignent d’un art consommé. Son voisin Tao Bo est spécialiste des peintures sur soie ; il réalise avec tact des cartes personnalisées et des éventails de belle facture, objets de décoration mais qui peuvent être utiles dans les périodes caniculaires. Jo Fait Main réalise des portraits et des compositions peintes façon puzzle ; cette savoyarde a rejoint un tarnais de Roquecourbe, ville où elle exerce ses talents ; les pièces sont découpées, peintes puis recollées pour l’assemblage final et l’on peut voir ses œuvres sur www.facebook.com/jofait.main . La médiathèque intercommunale de Mazamet Aussillon est partie prenante dans l’animation avec ses deux stands d’atelier et de lecture ; ses employés mobilisés pour l’occasion proposent aux jeunes visiteurs et à leurs parents des ateliers d’origami et de fabrication de kokeshi : petits personnages avec enfilade de perles. Pour sa 4eme participation, Dominique Jeay, qui tient la librairie Calligram rue Edouard Barbey, se montre particulièrement satisfait ; cet ancien communicant du Conseil départemental a réussi sa reconversion et ne regrette rien ; cette édition a été fructueuse pour ce libraire qui propose aux aficionados de la BD japonaise une riche palette d’ouvrages pour un public allant de 8 ans jusqu’à l’âge adulte.
Pierre-Jean Arnaud