Peyregoux: un voyage à travers l’art

Peyregoux : un voyage à travers l’art chrétien et l’architecture dans l’église du XIIe siècle

Une sortie paroissiale qui a plongé les enfants du caté dans l’histoire de l’art chrétien et dans l’histoire de l’architecture. Les parcours de catéchisme ne se contentent plus comme par le passé d’apprentissages de réponses aux questions posées ; ils sont complétés par des visites sur le terrain. C’est ainsi que ce mercredi 25 octobre, une vingtaine d’enfants de la paroisse du Christ-Roi de Mazamet sont partis pour découvrir une église tarnaise, riche d’un patrimoine pictural et architectural, l’église de Peyregoux ; lors de cette visite, ils ont dû répondre aux questions qui leur avaient été posé dans le cadre de la « Grande Enquête de Peyregoux ». Assez peu connu des touristes et même des diocésains, cet édifice comporte des spécificités architecturales qui ont résisté aux injures du temps et à la main des hommes. « Dissimulé, derrière l’autel, derrière une porte, on aperçoit les traces de l’ancien chevet du XIIe siècle, caractérisé par son art roman », déclare l’abbé Laurent Pistre. On en voit même la trace dans le chœur avec la présence de chapiteaux de la même époque. Mais l’église dédiée à saint Pierre, a depuis cette date, été profondément remaniée et elle se caractérise par un foisonnement de peintures murales qui attirent l’attention du visiteur.

Une découverte de la vie de St Pierre et des scènes évangéliques avec le peintre Pauthe

Ce qui fait la particularité de cette église est l’omniprésence des œuvres du peintre Pauthe qui a ici exercé ses talents ainsi que dans de nombreux autres édifices tarnais ou du diocèse de Toulouse. Elles représentent les scènes de la vie de St Pierre et de la vie de Jésus avec des détails étonnants ; lors de la Cène, on aperçoit un tabouret tombé à terre et qui symbolise le départ précipité de Judas. Dans un autre tableau, celui de l’envoi en mission de saint Pierre, Pauthe peint Jésus et le futur chef de l’Eglise en train de tenir en main le même bâton de berger, montrant la double direction de l’Eglise, alors que des brebis paissent à côté d’eux. Autre détail de cette église : dans une chapelle latérale à droite, on remarque le blason de de la famille d’Aussillon, seigneur de cette contrée, avec leur devise d’où est issu leur nom : « Auxilium meum a Domino ». Pour finir, une autre curiosité : une plaque du bienheureux Louis Marcou, frère des écoles chrétiennes, natif de la Bomparié, ferme voisine, mort martyr le 29 juillet 1936 à Barcelone en Espagne et béatifié le 28 octobre 2007.

Pierre-Jean Arnaud

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