Tarn: Le loup en question

Tarn : Prédation du loup – Le député Frédéric Cabrolier interpelle le ministre
Saisi par la situation insensée des éleveurs et chasseurs face à la prédation du loup, le député du Tarn a interpellé Marc Fesneau, ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire, au travers d’une question écrite. A la veille du terme de plan national d’actions sur le loup et sur les activités d’élevage quinquennal en 2023 et, des négociations lancées pour sa prorogation, l’automne 2022 est primordial pour ces acteurs qui subissent au quotidien sa prédation. « Au nom de « l’écologisme » relevant d’une vision fantasmée du loup, la Convention de Berne et la Directive européenne habitat faune flore en ont fait une « espèce strictement protégée » oubliant que ce grand canidé est un prédateur », regrette Frédéric Cabrolier. L’absence d’une régulation adaptée fait que le loup, « surprotégé » prolifère : « à la sortie de l’hiver 2021-2022, sa population est (ré)estimée à 921 – dont 58 individus recensés entre Haut-Languedoc et Montagne Noire -, et à bien plus de 1000 avec les hybrides », rappelle-t-il. « Cette colonisation des territoires conduit à une explosion des attaques sur les troupeaux : 80 depuis cette année dans le seul Tarn », déplore le député.
Prendre des mesures de fond sur la gestion du pastoralisme
« Leurs conséquences sur l’élevage sont multiples : stress psychologique permanent des animaux jouant sur leur bien-être ; surcoûts financiers de production pour les éleveurs ; « pâturage zéro » avec des troupeaux enfermés qui, même dans la bergerie, ne sont pas à l’abri de tentatives d’intrusion : non entretenues naturellement par la présence du cheptel, les pâtures laissent place à des friches… Les moyens de protection, complexes, aberrants et coercitifs, sont inappropriés à la conduite du troupeau et inadaptés aux contraintes géographiques différentes d’un territoire à l’autre. Ultimes recours, les tirs ne peuvent être qu’exceptionnels, autorisés dans des conditions strictement encadrées et, uniquement qu’en cas d’attaque avérée pour se défendre… Cette situation insensée conduit les éleveurs purement et simplement à arrêter voire à ne plus pouvoir transmettre leur élevage. Et avec eux, un cheptel ovin français en perte de vitesse passant en peu de décennie de 10 à 6 millions de têtes, un déficit de production de viande ovine de plus de 60 % et, une souveraineté alimentaire en péril », constate Frédéric Cabrolier. Et, le député de conclure que, « ouvrir son chéquier (aides à la protection, indemnisations des animaux prédatés…) ne résout pas les problèmes de fond de la gestion du pastoralisme et plus largement de la ruralité ». En ce sens, il demande au ministre « de saisir l’occasion de l’élaboration du prochain « plan loup » pour prendre des mesures adéquates en (re)donnant aux acteurs locaux les moyens de préservation et de protection de leurs territoires, aux éleveurs la possibilité de défendre leur cheptel, aux chasseurs et aux gardes-chasse la possibilité de réguler la population lupine ».

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