Graulhet: la saga du cuir continue (6)

Fourès : un savoir-faire qui conjugue expérience et dextérité

Amandine Guy-Gras dirige l’entreprise Fourès qui fabrique des sacs, des portefeuilles, des porte-cartes en vachette, c’est-à-dire de la vache, bœuf, taurillons, veau. « La livraison des peaux (70%  viennent de France, 20% de l’Italie pays- les rois de la couleur- et  10% d’Espagne avec des produits de belle tannerie racée) se fait en bande, c’est-à-dire en ½ peau, le partage se faisant le long de la colonne vertébrale.

L’entreprise utilise le cuir de pleine fleur, c’est-à-dire l’épiderme avec ses propriétés techniques de résistance. Le cuir est teinté dans la masse et son toucher est très naturel. Avant leur découpe, les cuirs sont posés sur des chevalets pour que la peau se détende à l’air et à la température ambiante. « La coupe est une phase essentielle qui conditionne la qualité du produit fini et donc la rentabilité de l’entreprise ». L’emporte-pièce propre à chaque objet en fabrication est actionné à l’aide d’une presse hydraulique d’une force de 40 tonnes.

 Siglage, refente,   parage, collage vont donner à l’objet  une forme que le montage et le piquage vont rendre définitive. Au total, ce seront environ 300 manipulations qui sont nécessaires pour un portefeuille et de 180 à 200 pour un sac. Avant son emballage et son expédition, le produit sera bichonné et fignolé. « L’entreprise Fourès ne s’inscrit pas dans un univers industriel,  ni artisanal mais dans un univers manufacturier avec un vrai savoir-faire manuel où se conjuguent dextérité, talent et doigté », précise sa dirigeante. La maroquinerie Fourès ne cherche pas à s’agrandir ; après  avoir repris les 20 emplois de l’ancienne structure, la société maintient sa production avec un effectif de 25 à 28 personnes.

Pierre-Jean Arnaud

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