Montrabé: Mozart, l’émotion du Requiem

Montrabe Requiem Mozart 13 fev 2016 (1)

Montrabé : Requiem de Mozart, l’émotion d’une œuvre testamentaire

La salle polyvalente de Montrabé accueillait le samedi 13 février en soirée la chorale Voce Tolosa pour un concert exceptionnel consacré au Requiem de Wolfgang Amadeus Mozart. Cette œuvre magistrale qu’on ne présente plus et qui est considéré comme un des chefs-d’œuvre absolus de la musique classique, avait attiré un nombreux public parmi les habitants, mélangeant curieux et mélomanes.

Mozart, magicien des notes

En première partie, comme en prélude joyeux au Requiem de Mozart, était donné le motet Exsultate Jubilate du même compositeur, motet pour orchestre soprano solo. Dans cet exercice étaient associés la chanteuse Pauline Larivière et des jeunes élèves du Conservatoire de musique. La fugue de l’Exulstate demande virtuosité et dextérité vocale de la part de l’interprète. A l’âge de 17 ans, Mozart avait écrit la partition pour qu’elle fût donnée par un célèbre castrat de l’époque Venanzio ; il y multiplie les vocalises, déployant tel un magicien les notes brillantes sur la partition. Pauline Larivière a su déjouer les pièges techniques et son Exsultate a été délivré avec souplesse et élégance.

Voce Tolosa, un ensemble bien ancré dans la pratique vocale

Pour Mozart, ce Requiem est une oeuvre testamentaire ; il s’installe à Vienne et a de graves problèmes financiers. Il reçoit alors commande de ce Requiem.  Mozart épuisé  par la fatigue et la maladie, s’arrête après avoir écrit la 8ème mesure du Lacrimosa. Cette œuvre inachevée sera complétée par son disciple Sussmayer. Pour interpréter cette œuvre magistrale, Olivier Pierny était à la tête de l’ensemble Voce Tolosa et dirigeait la formation des élèves du Conservatoire ; il avait fait appel aux solistes Pauline Larivière, soprano, Daniela Guerini Rocco, mezzo, Julien Véroèse, basse et Alfredo Poesina, ténor. Dans une résonance à la fois intime et tendre, le chef de chœur a  su retraduire également avec fidélité le côté puissamment tragique et profond de cette œuvre.

Pierre-Jean Arnaud-22 février 2016

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